La fabrication de cercueils suit un processus rigoureux afin de garantir une qualité optimale.
- Le débit : les billes séchées, sont rapatriées de la scierie et stockées dans les ateliers.
- Le traçage et le tronçonnage ainsi que le délignage, consiste à enlever l’aubier et mettre à dimension les pièces pour la fabrication des cercueils.
- Le corroyage, le dégauchage (mettre droite) et rabotage (mettre à dimension définitive) des pièces
- Le tri des pièces et le toupillage (faire moulure et biais)
- Le façonnage des cercueils (faire les coupes et préparer pour le montage)
- Le ponçage
- Le montage avec colle et joints
- fabrication du fond du cercueil
- Le ponçage et les finitions
- Le vernissage puis égrainage, et de nouveau un vernissage.
Et enfin la dernière étape avant départ : la pose des poignées, emblème, du capitonnage, et de la plaque d’identification du défunt.
Le processus de fabrication est important pour le choix du cercueil.
Pour aller plus loin : Article du 20 minutes
Le temps des cérémonies froides et impersonnelles est en passe d’être révolu. Qu’il s’agisse de rendre hommage au défunt ou de prendre soi-même ses dispositions pour organiser sa propre cérémonie d’obsèques, les Français sont de plus en plus nombreux à opter pour la personnalisation des funérailles, pour donner un supplément d’âme et de chaleur au rite funéraire. 20 Minutes fait un état des lieux des principales évolutions des cérémonies, entre tradition et modernité.
Des cérémonies 2.0
Plus qu’on ne pourrait l’imaginer, les cérémonies funéraires prennent un tournant high-tech. Lorsqu’un décès survient, les proches n’ont pas toujours le temps ou les moyens de faire le déplacement pour assister aux funérailles. Un obstacle kilométrique aujourd’hui contournable. Des salons funéraires domotiques, dotés de systèmes de streaming et de web cam, permettent aux proches qui ne peuvent assister à la cérémonie d’être quand même là, et d’avoir eux aussi l’opportunité de dire au revoir. Ceux qui le souhaitent peuvent apporter une clé USB pour faire défiler sur un écran des photos ou des vidéos, pour rendre un dernier hommage à la personne disparue. «Ce sont souvent les petits-enfants du défunt qui le demandent, ils ont besoin de voir ces images du vivant», explique Philippe Martineau, directeur général du Choix funéraire, le deuxième opérateur funéraire du pays.
Ritualité et tradition
Le retour à la tradition est l’autre tendance qui se dessine. «Il y a un besoin de ritualité de la cérémonie, qu’elle soit religieuse ou laïque», analyse Jean-Paul Rocle, des Services funéraires de la Ville de Paris (SFVP). Une étape nécessaire sur le chemin du deuil. De nouveau, les familles prennent le temps de se réunir lors de funérailles, de se retrouver autour d’un buffet et de partager un moment de communion. «Clairement, les rites modernes sont organisés pour ceux qui restent, qui doivent faire un travail de deuil, et nous, les opérateurs funéraires, en tant qu’artisans du passage, nous sommes là pour répondre à cette quête de ritualité», explique Philippe Martineau.
Pas de fantaisies à l’américaine
Aux Etats-Unis, rien n’est trop fou, même pour une cérémonie funéraire. Féru de moto, un Américain a pris ses dispositions pour être enterré avec sa Harley. Il a été inhumé dans un cercueil en verre, à cheval sur son deux-roues, casque sur la tête et blouson de biker sur le dos. Une tendance qui devrait quand même avoir du mal à traverser l’Atlantique. La loi française, plus stricte que la législation outre-Atlantique, ne permettrait pas de telles fantaisies. «On a quand même eu le cas d’un homme qui avait planifié l’organisation de ses obsèques et qui a fait diffuser la chanson Allumez le feu au moment de sa crémation. Sur le coup, ça a fait son petit effet !», se souvient Philippe Martineau.
Mais il est quand même possible d’avoir une touche de fantaisie en optant pour un cercueil personnalisé. En France, une société propose des cercueils écologiques en carton imprimé, une tendance venue du nord de l’Europe. «Le carton permet une personnalisation qui correspond à l’esprit du disparu, à sa profession ou à une passion», explique Brigitte Sabatier, à la tête d’AB crémation, qui a importé le concept en France. «Nous avons réalisé toutes sortes de motifs, des tractopelles, des chevaux de Camargue, une Ferrari et même des timbres-poste», poursuit-elle. Attention toutefois, ces modèles ne sont pas acceptés dans tous les départements.